Célèbres, talentueux et dyslexiques
La dyslexie, c’est aussi, ne retenir aucun nom propre et mélanger les noms communs comme par exemple, dire par 50° de canicule : « Mets le radiateur ! » comprendre ventilateur.
Alors je mets des codes à mes 400 contacts de mon phone. Genre: le gentil mr.imprimeur. Le blem c'est que je me souviens pas du code et je dois faire défiler les 400 contacts avant de tomber sur le bon numéro.
Comme vous allez le voir, ce mélange de mots peut s’avérer problématique au quotidien. Par exemple, chaque samedi, nous avions une « mission ». Ce jour-là, c’était « mission entonnoir ».
Super beau temps, printemps, à 8 h 00, fraîches et pimpantes, nous nous dirigions vers le Marais. Depuis, les Champs Elysées, ça fait une trotte, mais pas pour nous. Nous passâmes à cette heure, devant des gens qui prenaient leur petit déjeuner et certes devant également des fleuristes, mais j’avais l’idée d’un fleuriste à l’ancienne avec des vraies fleurs des champs de chez nous, situé dans le Marais.
A chaque fois, je demandais « Vendez-vous, des entonnoirs ? » Et à chaque fois on me répondait non. Nous passâmes devant les gens qui prenaient l’apéro, puis le déjeuner. On changea de quartier : même question, même réponse. Et moi de leur dire de plus en plus énervée : « Mais c’est dingue ! Vous vendez des fleurs et pas d’entonnoir ? » Quelqu’un, à un moment osa, nous suggérer d’aller chez un marchand de vin… Je fus sidérée devant cette suggestion saugrenue.
Nous passâmes, devant des gens qui prenaient l’apéro du soir. Après huit heures de marches, une max de cartes de visite de fleuriste, nous nous retrouvâmes à notre point de départ, le ventre creux, exténuées et moi hyper énervée.
Je me souvins alors, d’un minuscule fleuriste près de l’Avenue de Wagram. C'était notre dernière chance.
La femme allait fermer boutique, je déboulais comme une flèche et je lui demandais un bic et un papier. La femme très zen, me donna ce que je demandais et là je lui fit UN DESSIN : un contenant, une anse, une sorte de long tuyau qui se terminait par une boule avec plein de trous.
Et de demander : « Vous vendez, çà ? » Et la femme toujours aussi zen de me répondre : « Mais oui ! Nous avons plusieurs modèles, voulez-vous les voir ? » Je ne m’attendais plus à une telle réponse. J’ai failli l’embrasser. J’achetais l’objet (que j’ai toujours, il est trop mignon car très petit).
En la quittant, la femme me dit en souriant « Vous savez ça ne s’appelle pas un entonnoir mais … un arrosoir ».
Henri Ford, Albert Einstein, Thomas Edison, Gustave Flaubert, Pablo Picasso, Bill Gates, Steven Spielberg, Mika, Johnny Halliday, Keira Knightley, Orlando Bloom, Lewis Hamilton, Agatha Christie, Jamie Oliver, Richard Branson, Steve Jobs, Daniel Pennac, etc.
Toutes ces personnes sont célèbres mais qu’ont -elles d’autres en commun ? Elles sont toutes dyslexiques.
Effectivement, il n’est pas rare de retrouver des dyslexiques parmi des célébrités et grands hommes de l’histoire et ce n’est pas par hasard : c’est justement grâce à leurs aptitudes à voir les choses autrement que les dyslexiques peuvent se surpasser.
Focus sur Steven SPIELBERG
Steven Spielberg n’a pas gardé un bon souvenir de ses années d’école mais elles ont du contribuer à son imagination et à sa créativité.