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Interview de Lydie Alamazani, auteur de romans policiers- NANOMONSTRES

Yannick Ragot 0 comments Découverte

mai 27- 2013

– Alors ? demande le commissaire Saint-Georges. – Alors je pense que quelqu’un l’a forcée à boire toutes ces bouteilles, répond le légiste. Le policier est songeur devant le corps entouré d’étranges bouteilles de verre. Il imagine sans mal le calvaire de la jeune fille : son bourreau lui a décroché la mâchoire. Il se demande combien de temps il faut pour faire ingurgiter, de force, autant de liquide. Et l’enfant, trouvé sur les lieux, nu et totalement chauve, muet mais bien vivant, qui est-il ? Comment est-il arrivé là ? Le commissaire, à la prothèse en titane, sent que cette affaire va lui donner du fil à retordre…

Voilà le synopsis du dernier roman de Lydie Alamazani, NANOMONSTRES, qui nous a accordée cette interview.

Test Entre Amis : Bonjour Lydie, merci de nous accorder cet interview. Ma première question est : qui êtes-vous ?

Lydie Alamazani : Je ne le sais pas moi-même. Mais récemment encore, j’étais concepteur designer pour la finance, la pub, la télé et la Formule 1.

Et vous savez quoi ? Je ne suis issue d’aucun de ces domaines ! Par exemple, je n’ai pas le permis…(rire).

Je suis passionnée par les mathématiques et les textes religieux. Cette passion ajoutée à mon côté savant fou, m’inspire des thrillers dont les énigmes font appel aux derniers développements de la science et se situent entre fable et réalité. Je dors presque 4 heures par nuit, carbure au café, je pratique le Pentiak-Silat découvert lors d’un long séjour à New York. C’est un Art Martial d’Indonésie et j’adore cuisiner, en attendant de pouvoir vivre dans une modeste abbaye en Bourgogne.

Test Entre Amis : Qu’est ce qui vous a conduit à l’écriture ?

Lydie : La curiosité de comprendre mon environnement et le terrible constat du gouffre de mon ignorance. A quatre ans, déjà, J’étais irrécupérable.

Par exemple, un jour j’ai demandé à ma grande sœur, si les nombres s’écrivaient en lettres ? Elle a levé les yeux au ciel, devant tant de bêtises. Ou encore, je lui disais : « ça serait bien, si on pouvait marcher avec de la musique dans les oreilles…. »  Haussement d’épaules devant tant d’inepties. Bien plus tard, dans des entreprises, lors de réunions, face à des ingénieurs ou des décideurs qui écoutaient mes propositions de concepts, nouveaux haussement d’épaules. Sauf que la plupart du temps, 10 ou 12 ans après, on découvre que ces propositions étaient réalisables.

Un jour, j’ai pensé qu’il serait judicieux de glisser toutes mes idées dans des enquêtes policières sans être bloquée par des soucis techniques non encore inventés.

Mais j’écris aussi parce que je lis plus vite qu’il ne sort de livres de mes auteurs préférés. Quatre ouvrages par semaine. Solution : je me fournis en lecture, avec mes propres romans.

Ceux qui me connaissent, disent que je suis une visionnaire. En fait, il n’en est rien. J’observe notre société et je la projette dans le futur en me posant ces questions :

Comment allons-nous vivre notre quotidien ? Comment tel ou tel objet, va-t-il évoluer ?

Test Entre Amis : Vos romans sont assez particuliers, entre l’enquête policière et la revue scientifique. Comment en êtes vous venu à ce style d’écriture ?

Lydie : C’est vrai, mes romans sont un peu Da Vinci scientifiques. Ils tournent autour de matières qui peuvent rebuter, au premier abord. Cependant, en vulgarisant un maximum, et avec l’aide de mes personnages déjantés, je souhaite démontrer, combien notre proche environnement est d’une exceptionnelle beauté, si mystérieux qu’il en devient magique.

Par exemple, le comportement fascinant des nombres, des fractales, vous savez, les poupées russes ! Ou encore le paradoxe du temps, l’Univers, les quanta, le comportement des nombres premiers, de Pi, du Nombre d’Or ou du comportement animalier, de celui des végétaux. En somme, que des phénomènes naturels extraordinaires qui jonchent notre quotidien et qui le font tenir le monde debout.

Et vous savez quoi ? Je ne cesse d’observer des similitudes de comportement dans tous ces domaines pourtant si différents !

Toutes ces sciences si disparates, me confirment que rien n’est cloisonné, mais au contraire, tout est lié.

Test Entre Amis : Pourquoi mettre ces récits sous forme de romans policiers ?

Lydie : Je trouve q’un récit avant tout, est fait pour divertir, faire rêver, se questionner, s’identifier.

Et à l’heure où chaque bribe d’information doit tenir dans 140 signes, un livre est parfait pour développer en profondeur ces informations.

Dans les récits, il y a généralement « une leçon ». Pas nécessairement d’ordre moral, mais pour faire passer une information, un petit bout de savoir.

La meilleure façon de tenir en haleine le lecteur tout en l’informant est l’enquête policière. Cela permet de ne pas lasser le lecteur.

Il en résulte des récits inclassables. On ne sait s’il s’agit de polars, de fables ou de réalité. En fait, il s’agit de réalité dans une fable.

Test Entre Amis : Et vos personnages ? Vous les trouvez comment ?

Lydie : En me mettant à une terrasse de café avec de la musique dans les oreilles. Ils sont comme vous et moi. Certains sont truculents, car j’ai l’art de mettre le doigt sur les travers de la nature humaine.

Quant à l’énigme policière… la fin des mes polars me surprend moi-même.

Test Entre Amis : Vous avez une manière particulière pour construire vos romans pour qu’ils soient aussi précis et détaillés ?

Lydie : Concernant l’histoire je ne mets aucune limite. Tous les sujets sont intéressants.

Mon secret ? (rire) Je ne travaille avec aucun plan. Ce qu’il y a d’incroyable, c’est que tous mes romans sont développés à partir des trois dernières lignes du récit ! Ne trichez pas S.V.P.

Par contre, pour l’aspect scientifique je bosse en amont, auprès des plus hautes sommités  scientifiques, des experts, durant une bonne année pour réunir toutes les infos, les dernières découvertes sur le sujet de fond, traité dans le récit.

Ces hommes et ces femmes ont la gentillesse de me consacrer de leur temps précieux. Je fais des interviews, ils me donnent des documents, je lis, je compare, je coupe, je vulgarise l’équivalent de 5 à 6 gros classeurs par sujet traité. D’ailleurs… entre ces classeurs, et les livres… Je n’ai plus de meubles chez moi.

La difficulté est de réduire toutes ces informations et surtout de simplifier, simplifier…. Pour que le sujet devienne digeste et grand public.

Puis, je glisse le tout dans l’intrigue policière. Ensuite, au fur et à mesure, que le roman avance, je fais lire à « mes experts » pour qu’ils vérifient car tous mes romans collent toujours à la réalité. J’y tiens particulièrement. Car cette réalité, finalement, dépasse de très loin la fiction.

Test Entre Amis : Lisez-vous vos romans, une fois édités ?

Lydie :  Jamais ! Car à tous les coups je me critiquerai sans égard.

Dès que je tape le mot Fin, j’attaque immédiatement, le roman suivant sans attendre. D’ailleurs ma correctrice diplomatiquement me demande  » Heu.. Tu ne veux pas te reposer un peu, Lydie ? »  Je bosse la nuit, le jour, partout, sur n’importe quel support,  j’écris, j’écris…

Test Entre Amis : Au bout du compte, faire un roman est un travail fastidieux de détails, non ?

Lydie : En effet, créer une histoire qui se tienne, qui tienne en haleine, inventer des motivations, des buts à chaque personnage, inventer des vies, une météo, une ville, des décors, des costumes….C’est fou !

Test Entre Amis : Est-il facile de trouver un éditeur ?

Lydie : Par ouïe dire, je sais que non. Encore moins, avec la crise économique que nous connaissons. Je réalise donc, toute la chance d’avoir trouvé des éditeurs qui m’ont fait confiance. Toute la chance de faire ce métier d’écrivain. En échange, je souhaite offrir à mes lecteurs du rêve, du rire avec en prime … Mes recettes de cuisine sur mon site !

Test Entre Amis : Vous allez bientôt publier un nouveau roman qui s’appelle « NANOMONSTRES  », pouvez-nous sans révéler les secrets de l’intrigue, nous le présenter ?

Lydie : J’y évoque les anomalies de l’eau. Le mystère de l’eau est si important à résoudre qu’il est actuellement, au Hit-parade de la recherche scientifique. L’histoire commence par la découverte d’un terrible meurtre. On retrouve une femme morte entourée de bouteilles vides d’un célèbre soda et d’un enfant, lui bien vivant, à ces côtés.

Le commissaire Saint Georges (qui a une main en titane) va devoir mener l’enquête et découvrir pourquoi le tueur a décroché la mâchoire de la victime pour la forcer à boire tout le contenu de ces bouteilles ? Quant à cet enfant, qui est il ? Pourquoi est il trouvé nu, à côté du cadavre ?

Pour en savoir plus, il va falloir acheter le roman (rire) qui doit paraître en juillet ou septembre 2015.

Test Entre Amis : Sur quel projet travaillez-vous actuellement ?

Lydie : En fait je fais deux choses. Tout d’abord, ayant été contactée par des producteurs qui veulent adapter Dieu ou Diable ? , je travaille donc, en  ce moment en collaboration avec un scénariste au scénario. Croyez-moi, cette écriture est horriblement tec

hnique. Dans le même temps, j’écris mon prochain roman Le Livre de Verre, qui ne contiendra aucun sujet scientifique !

L’idée, est d’expliquer comment le vitrailliste fabrique un vitrail. Art magnifique  qui au Moyen-âge, était le seul livre imagé et coloré pour expliquer aux populations de nombreux pays, la Bible.

Le tout, dans une enquête policière où cette fois, il faut résoudre des disparitions de jeunes femmes….

Test Entre Amis : Merci, Lydie de nous avoir reçu et bonne continuation pour la suite.

Retrouvez l’univers de Lydie Alamazani ainsi que ces oeuvres sur son site internet : www.www-lydie-alamazani-fr.com/

Vous pouvez avoir à des extraits de ces différents romans et les commander. Vous trouverez également de nombreux conseils si vous souhaitez vous lancer dans l’écriture.

Bonne découverte

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